Post-Bataclan
Au mois d'octobre 2013, une drôle d'idée me parcourt la tête. Je vais écrire au rédacteur en chef de Charlie Hebdo. Le journal au combien transgressif et indépendant qui depuis plusieurs mois se fait remarquer par la hardiesse de ses propos et sa verve insolente face au fondamentalisme islamique. Donc un week-end, j'envoie à Charb (le rédacteur en chef) et je lui soumet une requète pour le moins originale. Une idée de dessin, comme ça en passant. Je ne cherche rien si ce n'est me moquer de la situation politique du moment et peut être aussi de moi. Mais surtout, c'est une dédramatisation du moment avec un "crobard" délicieux et provocateur, hautement subversif. Cette idée de dessin que j'ai en tête est assez drôle dans l'atmosphère agréable de ce début de quinquénat du président françois hollande. Toutefois ma tentative humoristique ne va pas être transformée et je suis fixé, sur son avenir le lundi matin. Mon effronterie c'est rassurant. Mais quelques mois après mon intervention, la rédaction de Charlie Hebdo est massacrée par deux tarés terroristes. Plus de dix morts. Je garderai longtemps en tête le fait que peut être mon effort avorté a mis le feu aux poudres, je ne sais pas vraiment, j'avais envie de me sentir coupable en pensant qu'une part de responsabilité faisait de moi, un personnage clé dans cette sombre histoire. Mégalomane ou victime d'une simple coincidence, le pire des meurtres terroristes a fait place à des fous furieux dans la rédaction du très fameux journal satirique. De là à penser que j'avais ma part de responsabilité, c'est peut être vouloir se grandir encore un peu et pour pas cher. Mais la vérité factuelle est telle que je l'exprime ici et elle pose des questions face à cet agenda. Après l'effroi et retranché dans mes murs je n'ai pas accees à l'information de la manifestation qui est organisée dans ma ville, je ne savais pas qu'elle allait se dérouler comme hommage aux morts de l'attentat et cela me sera repproché face à l'infamie terroriste. La suite va encore être pire que tout avec l'horreur en plein centre de Paris dans les terrasses des restaurants du 11ème arrondissements et le Bataclan, mais cette fois-ci le 13 novembre 2015

Molenbeck
Le 13 novembre 2015, si une petite bande de malfaiteurs terroristes voulait faire dans le pire des agissements, ils n'auraient pas fait mieux en s'attaquant à des clients attablés dans le quartier de la Bastille et dans la salle de concert du Bataclan. Molenbeck a trouvé ses plus minables habitants et le probable cannabis et son "deal" leur a permit de trouver des fonds pour l'achat d'explosifs et de quelques Kalachnikov d'occasion. La suite se poursuit dans l'horreur absolue et se conjugue avec 80 morts et des dizaines de blessés. Après leur ignoble forfait, la chasse des forces françaises d'intervention de la police vont les poursuivre et les apprentits tueurs vont tous mourir, sauf l'un d'entres eux. Il sera condanmé à perpétuité. Mais cependant comment les pieds nicklés de l'ak47 vont échaffauder leur périple assassin. Qui se cache derrière tout ça, s'il fallait trouver d'autres coupables moins aveuglant. Il a été évoqué une piste Syriènne avec laquelle, ils étaient en contact. Où repose la responsabilité d'une entitée étrangère qui aurait eu avantage et besoin de destabiliser la france. Par ailleurs, c'est l'europe toute entière qui est touché avec des crimes tout autant odieux. Les gens qui comptent dans le monde participeront à une marche dans Paris sous l'initiative du président Hollande et à cet instants c'est la nausée qui vaut tout. Les responsables de notre aveuglement sont musulmans et des boucs émissaires parfaits. Face à l'horreur, les coupables sont islamistes. Tout le laisse à penser, les faits, les motivations, le climat internationnal. Remarquez pourtant une chose, il y a eu, peut être une infiltration parmis le commando de bruxelles et un donneur d'ordre. Car dans le cadre de services secrets étranger c'est avec une ferme volontée de destabiliser la france pour de nombreuses années et c'est aussi un cadre envisageable qu'il faut explorer. Il s'agissait d'y penser.