Existenz est un film canadien réalisé par
David Cronenberg sortie le 14 avril 1999
en France. Avec comme acteur principaux : Jennifer Jason Leigh, Jude Law, Ian Holm, Willem Dafoe, Don McKellar,
Callum Keith Rennie, Christopher Eccleston, Sarah Polley, Robert Silvermann et Oscar Hsu.
Synopsis
Dans un futur proche, les joueurs de jeux vidéo sont reliés à un monde virtuel grâce à une console appelée pod,
amphibien génétiquement modifié qui se connecte au système nerveux du joueur au travers d'un bioport, un trou
percé à la base du dos du joueur. La démonstration du tout dernier jeu d'Allegra Geller (Jennifer Jason Leigh)
tourne au cauchemar par l'intervention d'un groupe de Réalistes, fanatiques opposés à la « technologisation »
de l'homme ; il ne s'agit plus de vivre une aventure, mais d'y survivre…
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Une arme très particulière
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Une curieuse munition
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Un drôle de pompiste
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Allegra répond aux questions
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Dans la station service
Fiche technique
- Titre original : eXistenZ
- Titre français : eXistenZ
- Réalisation : David Cronenberg
- Scénario : David Cronenberg
- Décors : Carol Spier
- Photographie : Peter Suschitzky
- Montage : Ronald Sanders
- Musique : Howard Shore
- Production : David Cronenberg, András Hámori, Robert Lantos, Bradley Adams, Damon Bryant et Michael MacDonald
- Sociétés de production : Alliance Atlantis Communications, Canadian Television Fund, Harold Greenberg Fund, TMN,
Serendipity Point Films, Téléfilm Canada, Natural Nylon Entertainment, UGC
- Sociétés de distribution : Alliance Atlantis (États-Unis) ; UFD (France)
- Budget : 31 millions de dollars CAD (20,3 millions d'euros)
- Pays d'origine : Canada, Royaume-Uni, France
- Langue : anglais
- Format : Couleurs - 35 mm - 1,85:1 - Son Dolby Digital
- Genre : Fantastique
- Durée : 96 minutes
- Dates de sortie : Allemagne : 16 février 1999 (avant-première au festival de Berlin) ; France 14 avril 1999 ;
Canada / États-Unis : 23 avril 1999 ; Royaume-Uni : 30 avril 1999 ; Belgique : 19 mai 1999
- Classification : R « for strong sci-fi violence and gore, and for language » (États-Unis) ; interdit aux moins de 12 ans
(France)
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Gas (Willem Daffoe) devient agressif
Distribution
- Jennifer Jason Leigh (VF : Julie Dumas) : Allegra Geller
- Jude Law (VF : Ludovic Baugin) : Ted Pikul
- Ian Holm (VF : Yves Barsacq) : Kiri Vinokur
- Willem Dafoe (VF : Patrick Laplace) : Gas
- Don McKellar : Yevgeny Nourish
- Callum Keith Rennie : Hugo Carlaw
- Christopher Eccleston : Levi
- Sarah Polley : Merle
- Robert Silvermann (VF : Gilbert Lévy) : D'Arcy Nader
- Oscar Hsu (VF : Daniel Lafourcade) : le serveur du restaurant asiatique
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De retour sur la route
Graphie du film
Le titre du film reprend celui du jeu fictif au centre de l'intrigue. Sa graphie particulière,
eXistenZ, mêlant capitales et bas-de-casse, est détaillée par un des personnages (Levi) au
début du film : « eXistenZ. Written like this. One word. Small “E”, capital “X”, capital “Z”.
“eXistenZ”. It's new, it's from Antenna Research, and it's here... right now. ».
Elle est expliquée par Mark Browning dans David Cronenberg: Author or filmmaker? : « Dans la scène
d'ouverture (et de clôture) d’eXistenZ, Cronenberg démonte les traits paradoxaux du langage
utilisé dans les présentations commerciales. En présentant le jeu, Levi écrit le mot eXistenZ
sur un tableau noir en même temps qu'il le prononce et en insistant sur les lettres qui doivent
être en majuscules. ». Les lettres isten, en minuscules au milieu du mot, signifient
« Dieu » en Hongrois.
Certains ouvrages ont adopté une graphie partiellement normalisée en rétablissant la majuscule
initiale : EXistenZ.
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Un jeu Biopunk
Produits dérivés
Une novélisation du film a été écrite par l'auteur de science-fiction Christopher Priest, spécialiste
des réalités parallèles. Le film de Cronenberg est peut-être inspiré du roman de Priest Les Extrêmes,
publié en 1998, qui relate la vie de Teresa Simons, agent du FBI qui découvre la trame d'évènements
tragiques à travers une réalité virtuelle proche des jeux vidéo.
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Un scientifique expert en jeu vidéo
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Dans la ville aux mille lumières
Commentaire
La trame du film est basée sur la confusion entre la réalité et la réalité virtuelle, que les personnages
vivent hors et dans le jeu vidéo appelé eXistenZ, dont le but est tout simplement de vivre une aventure
(à la manière d'un jeu d'aventure), dans un monde ultra-réaliste. Dans ce film, David Cronenberg s'amuse
à donner une texture biologique aux objets technologiques : les consoles de jeu sont des sortes de fœtus,
les connexions sont assurées par des cordons ombilicaux s'enfichant dans des sphincters (le thème de la
symbiose entre biologie et technologie est également présent dans ses autres œuvres, comme par exemple
The Naked Lunch ou Videodrome).
Il joue aussi avec les codes des jeux vidéo : personnages et actions stéréotypés, des boucles d'actions
qui continuent jusqu'à ce que le joueur fasse le « bon choix » pour les débloquer.
Le film est déroutant au sens où le spectateur lui-même se perd dans la mise en abyme du monde virtuel,
jusqu'à la chute finale. On peut y voir une critique du cyberpunk, plus notamment d'un de ses dérivé :
le biopunk, ainsi que des univers virtuels.