Mais au bout du compte

C'était mercredi matin, je crois. En fait, j'ai bu mon café comme tous les matins et j'ai ressentis comme quelque chose, une sorte de, enfin c'est difficile à d'écrire. Puis en fin de matinée, j'ai compris. J'ai compris, qu'une chose avait changé. J'étais devenu con. Comme ça, peu à peu, subrepticement, les relents de café dans la bouche, j'étais devenus un con authentique. J'essayais de faire semblant de rien, je me disais que ça allait disparaître, que personne ne ferait vraiment attention, que ça n'intéressait personne. Plus tard dans la journée, j'ai continué mes occupations, normalement, enfin je veux dire normalement con quoi. J'ai rédigé quelques textes, écris quelques lignes, un peu d'animation sur mon PC, rien de très intelligent, mais il faut bien s'occuper, non ? Puis je n'arrivais pas y croire, il fallait oublier, ça va passer. Le soir, j'ai regardé l'émission, my way. Cela devait être flagrant, c'était sûr, j'en devenais persuadé, j'allais rester con toute ma vie, jusqu'à la mort, bouffé par la connerie. Le lendemain, j'avais toujours du mal à y croire, non cela ne pouvais pas m'arriver. Le soir, j'ai regardé l'émission, my way. Quand j'ai vu Cécile habillée en indienne, alors là, c'était sur, plus aucun doute, je serai con toute ma vie. Pire, quand Albert l'a précédé avant son entrée sur le plateau. Je crois que je n'avais jamais été aussi con de ma vie. Albert croyant qu'il était devenus l'homme météo, c'était trop. J'étais scié. Scié d'être devenu con, tellement con, comme ça, si vite, en un rien de temps. Je ne pouvais plus tomber amoureux, aucune fille, aucun animal ne pouvais trouver du charme à un con. C'était fini le temps où je pouvais faire encore semblant y croire. Con, cela allait devenir ma vie, mon saincerdoce, ma punition. Con, personne ne m'adressera plus jamais la parole, je les entendais déjà dire dans leurs têtes : "Moi, je ne parle pas au con". Le vendredi, le soir, j'ai regardé l'émission, my way. Dés les premiers instants, quand j'ai vu Jérome, alors là, c'était fini, la connerie était bien là, elle ne me lâcherai plus. Je resterai con et peut être même de plus en plus. Quand il a parlé d'Isabelle Maireau, j'ai vu défilé ma vie, comme ça, j'ai bredouillé seul quelques mots, dans mon canapé devant les publicités "On dort les uns ...Mais au bout du compte... on se rend compte...que l'on est toujours con et seul au monde".


Pour Messieurs l'équipe Cyber
Rien, c'est encore trop
Congratulations, les pas Cyber du tout
Autoroute des médias
La procédure In Partibus
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Mais au bout du compte
Des femmes qui tombent
A toi l'honneur
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Elles ne se rendent pas comptes
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Le chien dans le salon



Une vie de con, parmi les cons
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Prochaine diffusion, demain sept heures